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La soie éri est une soie originaire d’Assam, issue du ver Bombyx Eri (aussi appelé Philosamia ricini), qui se nourrit de ricin, troène et lilas.
Cette soie à l'aspect très brillant est également très recherchée, c'est en effet une des soies les plus brillantes, mais aussi une des plus rares. Tout comme l...
La soie éri est une soie originaire d’Assam, issue du ver Bombyx Eri (aussi appelé Philosamia ricini), qui se nourrit de ricin, troène et lilas.
Cette soie à l'aspect très brillant est également très recherchée, c'est en effet une des soies les plus brillantes, mais aussi une des plus rares. Tout comme la soie Tasar ou Tussah, la soie éri n'est pas cultivée de manière industrielle sur des feuilles cueillies et mises en usine comme la soie du murier, mais en plein air sur des arbres. Sa culture est restée traditionnelle et artisanale, et constitue la base des revenus de nombreuses tribus Adivasis de l'Assam.
Nous avons fait le choix à l'Ethiquette de ne pas commercialiser de soie du murier.
La soie éri presente une caractéristique intéressante, c'est que le cocon du ver Bombyx éri n'est pas continu comme les autres types de soie, mais constitué de nombreuses petites fibres. Elle doit donc impérativement être filée avant d'être utilisée, contrairement aux autres soies qui peuvent être utilisées à l'état de filament pour les tissages les plus fins (qu'on appelle en Inde soie “peau-de-pêche”).
Cependant cette particularité a un avantage certains, c'est que le fil de soie eri emprisonne jusqu'à 80% de son propre poids d'air, et est donc plus chaude encore que la laine. C'est pourquoi on trouve rarement la soie éri seule, mais souvent en association avec de la laine, pour des écharpes douces, chaudes et à l'aspect brillant magnifique.
La soie eri est dite non-violente, car sa culture n'implique pas de tuer les vers pour récolter la soie. En effet, dans la culture des autres types de soie, on récolte les cocons avant que le papillon ne sorte, car celui-ci dissous une parti de son cocon de soie pour en sortir, ce qui gâte la qualité de la soie, et la rend inutilisable. On ébouillante donc les cocons pour tuer les vers avant de récolter la soie.
Au contraire, le cocon de soie eri étant discontinu, le papillon peut en sortir sans casser ni dissoudre les fibres, et le cocon est donc recolté après l'envol du papillon qui peut poursuivre son cycle naturel.